Selon un responsable de la défense kurde, les troupes françaises opèrent dans le nord de la Syrie (Kurdistan 24)

Selon un responsable de la défense kurde, les troupes françaises opèrent dans le nord de la Syrie.
Article originel : French troops operate in northern Syria: Kurdish Defense Official
Kurdistan 24

Traduction SLT

Rezan Gilo, le chef conjoint de la défense du Kurdistan syrien (Rojava), s'entretient avec Kurdistan 24 des derniers développements après que la France ait promis de soutenir les FDS dirigés par le YPG, ville de Qamishlo, Rojava, Syrie, 2 avril 2018. (Photo : Kurdistan 24)

QAMISHLO, Kurdistan syrien (Kurdistan 24) - Un haut fonctionnaire de l'administration dirigée par les Kurdes dans le nord de la Syrie a confirmé lundi la présence des forces françaises dans la région.

Rezan Gilo, le chef conjoint de la défense du Kurdistan syrien (Rojava), a déclaré à Kurdistan 24 qu'il y a des troupes françaises et étatsuniennes à Manbij, Raqqa et dans tout le nord de la Syrie.

"Nous parlons de ce que nous voyons sur le terrain, pas des déclarations", a-t-il dit, en réponse à certains rapports niant la présence de ces forces à Rojava.

"Parfois, les États de l'OTAN nient l'existence de leurs forces dans la région pour éviter toute tension, mais, en fait, les troupes françaises et étatsuniennes opèrent sur le terrain dans notre région", a ajouté Gilo.

La semaine dernière, Macron a rencontré une délégation composée de hauts responsables des Forces démocratiques syriennes (FDS), dont les unités de protection du peuple kurde (YPG) sont une composante majeure, et a donné l'assurance d'un soutien français pour stabiliser le nord de la Syrie.

Khaled Eissa, un fonctionnaire kurde basé à Paris, a déclaré que Macron avait promis d'envoyer des troupes françaises à Manbij pour soutenir la lutte contre l'Etat islamique (EI) et dissuader la Turquie d'avancer sur la ville.

La France a généré la colère de la Turquie en rencontrant à Paris une délégation qui comprenait des membres du YPG que la Turquie considère comme des " terroristes ". Pour aggraver les choses, Macron a offert de servir de médiateur entre eux.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la France avait adopté une " approche complètement erronée " à l'égard de la Syrie, ajoutant qu'il avait échangé des paroles véhémentes avec son homologue français la semaine dernière.

En outre, le vice-premier ministre turc Bekir Bozdag a déclaré que la position française mettait Paris sur une trajectoire de collision avec Ankara.

TENSION AVEC NOUS

La Turquie se plaint depuis longtemps du soutien étatsunien aux FDS qu'Ankara considère comme des "terroristes".

Mais les Etats-Unis avaient toujours relâché la tension après chaque incident qui montrait un soutien au YPG que la Turquie considère comme une branche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), enfermé dans un combat de trois décennies contre l'armée turque.  

Le président de la Maison-Blanche, Donald Trump- qui a déclaré la semaine dernière que les États-Unis " sortiraient très bientôt de Syrie"- a parlé à Erdogan vendredi " pour discuter des développements régionaux et du partenariat stratégique entre les États-Unis et la Turquie ".

"Les deux dirigeants ont exprimé leur soutien à la poursuite des efforts visant à accroître la coopération entre leurs deux pays, à promouvoir les intérêts communs en tant qu'alliés de l'OTAN et à régler les questions qui affectent les relations bilatérales ", a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué.

Edité par Karzan Sulaivany