Interdit d'interdire : Comment en finir avec la guerre au Yémen ? (Vidéo)

Yemen famine Amal Hussain (c) Tyler Hick / NYT

Frédéric Taddeï reçoit Juan Branco, avocat, docteur en droit et journaliste, Clarence Rodriguez, journaliste indépendante, Renaud Girard, journaliste et spécialiste des relations internationales, Frédéric Encel, géopolitologue et maître de conférence à Sciences Po Paris

Selon Juan Branco, avocat, docteur en droit et journaliste, l'aide iranienne aux Houthis reste marginale. Elle se fait au travers de bateaux à voile (Boutre) qui apporteraient des missiles aux Houthis. Ces boutres seraient coulés par les forces spéciales étatsuniennes et françaises  au large du Yémen en dehors de tout droit international (à 13'00'' sur la vidéo). Selon le journaliste, il y a 50.000 enfants qui meurent chaque année d'après Save The Children (14'10'').

Lire : - Au Yémen, 50 000 enfants sont morts de faim et de maladie depuis le début de l'année, selon un groupe de surveillance (Chicago Tribune)

Le journaliste Juan Branco revient sur l'implication française au Yémen : des mercenaires seraient recrutés par l'armée française, les forces spéciales sont présentes au sol selon Le Figaro, les chars Leclerc sont utilisés par les troupes émiratis au Yémen selon WikiLeaks (Vidéo à 29'30''). L'essentiel des troupes saoudiennes sont des supplétifs soudanais, centrafricains, tchadiens et colombiens (mais aussi Sénégalais). L'ambassade de France à Djibouti, selon Branco, l'aurait empêché de partir au Yémen (31'30'').

Il revient également sur les conditions excessivement difficile pour les journalistes d'exercer au Yémen. Selon lui, les autorités françaises entraveraient leur action. Lorsqu'il a demandé son visa à l'ambassade du Yémen à Djibouti, il aurait appris que l'ambassade de France avait fait pression pour qu'il ne reçoive pas de visa le stigmatisant ainsi et le mettant en danger sur le terrain de la coalition au Yémen. Il déclare avoir reçu un courrier antidaté de l'ambassade de France s'expliquant sur ce sujet. Pour Branco, il y a une invisibilité de la guerre au Yémen organisée par les autorités françaises. "Aucun des acteurs en conflit n'a intérêt à savoir ce qui se passe. Evidement au détriment des populations". Pour lui, il y a une responsabilité des grandes rédactions occidentales qui devraient passer outre ces tentatives de blocage gouvernemental. Il estime que le blocage de l'information est tout aussi grave que le blocus alimentaire que subit le Yémen dans la mesure elle empêche toute sensibilisation de la population.

La journaliste Clarence Rodriguez parle de "complicité de crimes de guerre".

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