Les États-Unis adoptent les allégations d'Al-Qaïda sur les attaques chimiques et promettent une réponse "rapide et appropriée" (Southfront)

Les États-Unis adoptent les allégations d'Al-Qaïda sur les attaques chimiques et promettent une réponse "rapide et appropriée"
Article originel : U.S. Adopts Al-Qaeda Claims On Chemical Attack, Promises “Quick And Appropriate” Response
South Front

Les États-Unis ont adopté les allégations de l'ancienne branche d'Al-Qaïda en Syrie, Hay'at Tahrir al-Sham (HTS), accusant l'armée arabe syrienne (AAS) de mener une "attaque chimique" sur la ville de Kabani au nord de Lattaquié du 19 mai.

Dans une déclaration officielle du département d'État, Washington a déclaré qu'il surveillait les "signes" indiquant que l'AAS pourrait "renouveler son utilisation d'armes chimiques".

Washington a fondé ses accusations sur les allégations de HTS, selon lesquelles l'AAS visait les positions de ses "moudjahidines" près de Kabani avec trois munitions chargées de "chlore gazeux". Le groupe terroriste lui-même a reconnu que personne n'avait été tué ou même blessé lors de l'attaque présumée.

    "Nous recueillons toujours des informations sur cet incident, mais nous réitérons notre avertissement selon lequel si le régime d'Assad utilise des armes chimiques, les États-Unis et leurs alliés réagiront rapidement et de manière appropriée ", a déclaré le département d'État dans sa déclaration publiée le 21 mai dernier.

Le Département d'État n'a pas seulement adopté le récit d'Al-Qaïda, mais a ajouté que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avait prouvé que des armes chimiques avaient été utilisées par l'AAS dans des affaires antérieures. C'est faux. C'est faux. Le département d'État a même accusé l'AAS et les forces russes d'avoir "fabriqué" l'attaque chimique du 24 novembre contre la ville d'Alep contrôlée par le gouvernement.

Ces accusations ont suscité des réactions de la part de sources tant pro-gouvernementales que pro-opposition. Même l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), organe d'opposition largement connu, a dénoncé les allégations étatsuniennes.

Dans un communiqué de presse publié sur sa page Facebook officielle, le groupe de surveillance basé au Royaume-Uni a critiqué les allégations étatsuniennes, affirmant qu'aucune "attaque chimique n'a été documentée dans le nord de la Lattaquié". Le groupe a également confirmé qu'il n'y a pas de civils dans la région, qui est occupée par le groupe HTS et d'autres groupes "djihadistes".

    "Je ne sais pas comment les États-Unis adoptent les informations du Front al-Nosra[nom originel du groupe HTS] dans une région où seuls les membres d'al-Nosra sont présents... Je ne sais pas pourquoi les États-Unis adoptent quelque chose pour lequel nous n'avons trouvé aucune preuve sur le terrain", a déclaré Rami Abd al-Rahman, directeur de l'ODH dans un entretien téléphonique avec la BBC le 21 mai.

La déclaration du département d'État est la preuve la plus claire de la manière dont les États-Unis utilisent le prétexte des " armes chimiques " pour faire pression sur Damas, même si cela signifie qu'il faut renforcer les groupes terroristes, dont Al-Qaïda.

Traduction SLT avec DeepL.com

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