Le WSJ se joint aux néocons pour déclencher la guerre contre l’Iran (MoA)

Le WSJ se joint aux néocons pour déclencher la guerre contre l’Iran
Article originel : WSJ Joins Neocons To Instigate War On Iran
Moon of Alabama, 9.10.23

Note de SLT : à noter que LCI a évoqué la piste de l'Iran dès le 7.10.23 et OLJ dès le 9.10.23.
 

Mise à jour ci-dessous.

Les néo-conservateurs veulent blâmer l’Iran pour la guerre actuelle en Palestine / Gaza.

Ils ont essayé pendant des années de déclencher une guerre contre elle. Maintenant, ils voient encore une chance. Mais ce n’est pas une grande - encore.
 

Yossi Melman est un auteur israélien très bien connecté :

    Yossi Melman @yossi_melman - 5 h 33 UTC le 9 octobre 2023

    Le porte-parole de Tsahal, le général Danny Hagari, a déclaré qu’il n’y avait aucune indication d’une implication iranienne dans la guerre à Gaza.

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L’administration Biden se démène pour dissuader un conflit au Moyen-Orient - Washington Post - 8 octobre 2023

    À la question de savoir si le Hamas a agi en partenariat avec l’Iran pour perturber les efforts de négociation d’un accord saoudien, M. Blinken a déclaré que « cela aurait pu faire partie de la motivation. Qui s’oppose à la normalisation? Hamas, Hezbollah, Iran. »

    Mais, a-t-il dit, « nous n’avons pas encore vu de preuve que l’Iran a dirigé ou était derrière cette attaque particulière ».

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N’ayez pas peur, disent les néocons, nous avons encore le Wall Street Journal pour porter l’eau pour nous :
 

L’Iran aide à comploter une attaque contre Israël sur plusieurs semaines (archivé) - Wall Street Journal - 8 octobre 2023

    DUBAÏ — Les responsables de la sécurité iraniens ont aidé à planifier l’attaque surprise du Hamas contre Israël samedi et ont donné le feu vert à l’assaut lors d’une réunion à Beyrouth lundi dernier, selon des responsables du Hamas et du Hezbollah, un autre groupe militant soutenu par l’Iran.

    Des officiers du Corps des Gardiens de la révolution islamique d’Iran avaient travaillé avec le Hamas depuis le mois d’août pour concevoir les incursions aériennes, terrestres et maritimes — la plus importante violation des frontières d’Israël depuis la guerre de Yom Kippour en 1973 — selon ces personnes.

    Les détails de l’opération ont été précisés lors de plusieurs réunions à Beyrouth auxquelles ont participé des officiers du CGRI et des représentants de quatre groupes militants soutenus par l’Iran, dont le Hamas, qui détient le pouvoir à Gaza, et le Hezbollah, un groupe militant chiite et une faction politique au Liban, ont-ils déclaré.

Les auteurs du WSJ à Dubaï (!) ont accès à des "membres supérieurs du Hamas et du Hezbollah" ?

Les deux groupes sont connus pour leur secret et leur haute direction est généralement cachée. Ces seuls faits suffisent à démystifier le rapport. Mais les auteurs du WSJ continuent:

    « Nous n’avons pas d’information pour le moment pour corroborer ce compte rendu », a déclaré un responsable étatsunien des réunions.

    Un responsable européen et un conseiller du gouvernement syrien, cependant, ont donné le même compte rendu de l’implication de l’Iran dans la préparation de l’attaque que les hauts responsables du Hamas et du Hezbollah.

Trois refus directs par des sources officielles des allégations du WSJ sont contrés par un 'fonctionnaire européen' anonyme et un 'conseiller anonyme du gouvernement syrien'.

C’est comme si les auteurs n’essayaient même pas de paraître crédibles :

    Un rôle iranien direct sortirait de l’ombre le conflit de longue date entre Téhéran et Israël, ce qui augmenterait le risque d’un conflit plus large au Moyen-Orient. De hauts responsables de la sécurité israélienne se sont engagés à frapper les dirigeants iraniens si Téhéran est jugé responsable du meurtre d’Israéliens.

    Le plan plus large du CGRI est de créer une menace à plusieurs fronts qui peut étrangler Israël de toutes parts - le Hezbollah et le Front populaire de libération de la Palestine dans le Nord et le Jihad islamique palestinien et le Hamas dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, selon les hauts responsables du Hamas et du Hezbollah et un responsable iranien.
    ...
    Israël a blâmé l’Iran, disant qu’il est derrière les attaques, si indirectement. « Nous savons qu’il y a eu des réunions en Syrie et au Liban avec d’autres dirigeants des armées terroristes qui entourent Israël. Il est donc évident qu’il est facile de comprendre qu’ils ont essayé de se coordonner. Les mandataires de l’Iran dans notre région ont essayé d’être coordonnés autant que possible avec l’Iran », a déclaré dimanche l’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, Gilad Erdan.
 

Il y a cependant peu de preuves de l’affirmation israélienne :

    Ismail Qaani, le chef de la branche militaire internationale des Gardiens de la révolution islamique, la Force Qods, a dirigé les efforts visant à obtenir les mandataires étrangers de l’Iran sous un commandement unifié.

    Qaani a lancé la coordination entre plusieurs milices entourant Israël en avril lors d’une réunion au Liban, a rapporté le Wall Street Journal, où le Hamas a commencé à travailler plus étroitement avec d’autres groupes tels que le Hezbollah pour la première fois.

Le Hamas et le Hezbollah coopèrent depuis des décennies. Pendant la guerre en Syrie, certains membres du Hamas se sont rangés du côté des rebelles modérés qui leur ont appris à creuser de grands tunnels, une technique qu’ils avaient eux-mêmes apprise du Hezbollah :

    Abu Musaab, un dirigeant d’Ahrar al-Sham, a déclaré à la chaîne de télévision par satellite pro-soulèvement Orient News que le groupe militant syrien avait reçu des vidéos tutorielles de Gazaouis lui montrant comment réparer les tunnels effondrés.

    « Le sol ici est devenu humide et a commencé à tomber sur nous… et certains de nos jeunes étaient piégés à l’intérieur. Nous avons donc parlé à ceux qui ont de l’expertise, nos frères à Gaza, que Dieu récompense leurs bonnes actions", a déclaré Abu Musaab.

    "Nous les avons consultés au sujet du problème et ils nous ont conseillé d’apporter du bois (plaques), nous envoyant un segment vidéo nous montrant comment ils le font et nous l’avons reproduit", a ajouté Abu Musaab.
    ...
    Et en juin 2013, le journal pro-Hezbollah al-Akhbar a rapporté que « des sources proches du Hezbollah et du régime syrien affirment que le Hamas avait un rôle à jouer dans les batailles de Qousayr, [où des tunnels] … avait été creusé à l’aide de petits appareils iraniens que le Hezbollah avait transférés au Hamas. »

    "Certains des explosifs, ont-ils ajouté, contenaient des puces électroniques que le Hamas avait acquises de l’Iran et du Hezbollah", a déclaré le journal libanais.

Après que la guerre en Syrie a été décidée en faveur des gouvernements, le Hamas a lentement retrouvé son chemin dans le camp de la résistance. Les consultations entre le Hezbollah et le Hamas sont constantes depuis. Revenons au WSJ :

    Les représentants de ces groupes ont rencontré les dirigeants de la Force Qods au moins deux fois par semaine au Liban depuis août pour discuter de l’attaque de ce week-end contre Israël et de ce qui se passera ensuite, ont-ils dit. Qaani a participé à certaines de ces réunions avec le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le dirigeant du Jihad islamique al-Nakhalah, et Saleh al-Arouri, chef militaire du Hamas, ont déclaré les membres du groupe militant.

    Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a assisté à au moins deux de ces réunions, ont-ils déclaré.
 

Cependant, cela n’est clairement pas crédible. Amir-Abdollahian est un diplomate professionnel, pas un agent de sécurité. Bien qu’il ait été profondément impliqué dans les questions politiques concernant la Palestine, il est peu probable qu’il ait été impliqué dans une planification opérationnelle top-secrète.

Il est également peu probable que des réunions bihebdomadaires entre Qaani, Nasrallah et d’autres leaders de la résistance de haut rang aient jamais eu lieu. Chaque réunion serait un cauchemar de sécurité.

La planification de la récente opération du Hamas a dû prendre des années et pas seulement quelques mois depuis août. Alors que le WSJ laisse entendre qu’il y a une coordination opérationnelle entre les différents groupes de résistance, leur coopération réelle est sur un niveau beaucoup plus stratégique.

Chaque groupe de l’axe de la résistance a ses propres plans et objectifs, ce qui n’exclut pas la coopération stratégique, mais pas le niveau de détail des combats:

    L’Égypte, qui tente de jouer le rôle de médiateur dans le conflit, a averti les responsables israéliens qu’une invasion terrestre dans la bande de Gaza déclencherait une réponse militaire du Hezbollah, ouvrant un deuxième front, ont déclaré des personnes familières avec la question. Israël et le Hezbollah ont échangé brièvement des tirs dimanche.
    ...
    Le responsable iranien a déclaré que si l’Iran était attaqué, il riposterait avec des frappes de missiles sur Israël depuis le Liban, le Yémen et l’Iran, et enverrait des combattants iraniens en Israël depuis la Syrie pour attaquer des villes dans le nord et l’est d’Israël.
 

Bien qu’il soit indéniable que l’Iran, le Hezbollah, le Hamas et d’autres se consultent à un niveau élevé, il est peu probable qu’une coopération, une formation ou une aide plus approfondie existe encore. C’est chacun de son côté, mais avec un grand objectif commun en tête.

Mise à jour - 14:40 UTC

    Andrew MacGregor Marshall @zenjournalist - 11:54 UTC Oct 9, 2023

    Le principal journaliste sur cette histoire, @summer_said, a une histoire de malhonnêteté et d’invention d’histoires. Je l’ai viré de Reuters en 2008 pour cette raison. Je suis surpris que le @WSJ l’ait engagé et publie ses histoires qui sont clairement fausses.

Traduction SLT