Arrivée d'un nouveau convoi de forces étatsuniennes et françaises dans la ville de Manbij tenue par les forces Kurdes
Article originel : New Convoy of US, French Forces Arrive in Kurdish-Held Manbij
Fars News Agency
Traduction SLT
TEHERAN (FNA) - Les tensions se sont intensifiées entre la Turquie et les Etats-Unis après qu'un nouveau convoi des forces étatsuniennes et françaises soit entré dans la ville de Manbij pour apporter un soutien aux combattants kurdes dans le nord-est de la Syrie.
Le site d'information Smart en langue arabe a rapporté qu'un nouveau convoi de l'armée étatsunienne et française, comprenant 18 véhicules militaires et blindés, a été envoyé à Manbij depuis leur base dans la ville de Tal Abyadh dans le nord de Raqqa.
Le site Web indique en outre que le convoi nouvellement arrivé des forces étatsuniennes et françaises s'est déplacé vers le village de Khatab, au nord-ouest de Manbij.
Entre-temps, d'autres sources sur le terrain ont signalé qu'un convoi étatsunien, comprenant plusieurs camions transportant des véhicules, des ambulances et des barrières de ciment, a traversé le passage Simalka à la frontière entre l'Irak et la Syrie et est entré dans les régions contrôlées par les Kurdes.
Ils ont souligné que le passage de la frontière de Simalka est principalement utilisé pour le transfert de matériel militaire.
Le président étatsunien Donald Trump avait récemment promis de retirer les forces militaires du pays de Syrie.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi qu'Ankara poursuivrait ses opérations en Syrie jusqu'à ce que les forces kurdes quittent la région syrienne de Manbij.
"Je voudrais répéter qu'à moins d'assurer la sécurité dans toutes les régions contrôlées par les YPG (les unités de protection du peuple kurde), nous ne nous arrêterons pas à Manbij", avait déclaré M. Erdogan lors du sommet trilatéral Russie-Turquie-Iran sur la Syrie.
Le Président a noté que les dirigeants des trois Etats garants ont convenu de la nécessité de préserver l'intégrité territoriale de la Syrie.
Il a mentionné qu'ils avaient également élaboré des mesures sur la colonisation de la Syrie, sans toutefois fournir de détails.
Mercredi, le président russe Vladimir Poutine, le président iranien Hassan Rouhani et Erdogan ont tenu leur deuxième réunion trilatérale sur le règlement syrien à Ankara. L'Iran, la Russie et la Turquie sont les trois États garants du cessez-le-feu en Syrie, qui est embourbé dans une guerre violente depuis 2011, et participent activement aux pourparlers d'Astana pour la réconciliation syrienne.
Le Conseil national de sécurité turc a averti qu'Ankara pousserait son opération dans le district nord d'Afrin plus loin vers Manbij, si les forces kurdes du YPG, soutenues par les Etats-Unis, ne quittaient pas la région. La Turquie considère que la milice YPG est liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), inscrit comme organisation terroriste par Ankara.