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Elijah Magnier - Comment la Syrie conteste l'ordre unipolaire (Moon of Alabama)

par Moon of Alabama 28 Mars 2018, 20:44 Ordre multipolaire Syrie USA Chine Russie Iran Impérialisme Articles de Sam La Touch

Elijah Magnier - Comment la Syrie conteste l'ordre unipolaire
Article originel : Elijah Magnier - How Syria Challenges The Unipolar Order
Moon of Alabama

 

Traduction SLT

Aujourd'hui Elijah Magnier a publié un article en trois parties sur la guerre contre la Syrie et son rôle dans la confrontation politique mondiale.

 


Les Etats-Unis accepteront-t-ils leur défaite ou vont-t-ils défier l'ours russe et le dragon chinois ? Partie 1, 2, 3

Elijah Magnier - Comment la Syrie conteste l'ordre unipolaire (Moon of Alabama)

La première partie décrit la situation actuelle sur les différents fronts en Syrie et les prochaines opérations les plus probables. Le gouvernement syrien est en train de gagner le conflit. Le Général Votel de l'U.S. CentCom a admis que la stratégie étatsunienne en Syrie a échoué. Magnier conclut :

 Les Etats-Unis ont perdu la " bataille extrémiste " - ils ont été incapables d'atteindre l'objectif de "changement de régime" en Syrie. Cela a marqué le réveil de l'ours russe de sa longue hibernation qui a enfin réalisé comment les Etats-Unis essayaient de l'accaparer. Moscou a également compté sur le dragon chinois, qui partage les objectifs de la Russie d'éliminer tous les extrémistes et les terroristes djihadistes en Syrie.

    La Russie et la Chine travaillent maintenant en étroite collaboration pour mettre fin à la superpuissance unipolaire et ainsi mettre fin à la domination mondiale des États-Unis.

 

La deuxième partie examine l'évolution des relations entre les États-Unis et la Russie au cours de la dernière décennie et le rôle que les politiques étatsuniennes de "changement de régime" en Europe de l'Est et au Moyen-Orient y ont joué. L'attaque des États-Unis contre la Syrie s'inscrivait dans le cadre du défi plus large de la Russie. Il a donné naissance à une nouvelle coalition qui s'oppose maintenant aux mesures prises par les États-Unis :

Obama a vu l'État islamique se développer en Irak, s'installer en Syrie, l'a vu occuper l'Irak, a permis aux djihadistes de se rendre au Moyen-Orient, a ouvert toutes les prisons saoudiennes à condition que les extrémistes djihadistes emprisonnés soient expédiés en Syrie. Pendant une année entière, avec "70 pays dans une coalition luttant contre l'EI" en Syrie, le groupe a en fait pris de l'expansion et a augmenté ses richesses en vendant des quantités croissantes de pétrole. Tout cela pour arrêter l'Iran et la Russie, et créer des États défaillants (comme en Libye) et combattre les Musulmans avec les Musulmans.

Mais Moscou, Pékin et Téhéran savaient que les djihadistes devaient être arrêtés dans le Levant avant d'avoir la possibilité de s'installer dans leur propre pays.
...

La Syrie ne sera pas une autre Libye et la Russie et la Chine ont convenu, avec l'Iran, d'arrêter une fois pour toutes la domination unilatérale des États-Unis aux portes du Levant.

La partie 3 adopte une vision encore plus large et décrit comment la Chine et la coopération russo-chinoise réussissent à contester la domination unilatérale des États-Unis dans le monde :

    Alors que les Etats-Unis vendent pour 110 milliards de dollars d'armes à l'Arabie Saoudite pour tuer davantage de Yéménites et menacer ses voisins (Qatar, Syrie et Iran), la Russie a signé des contrats de 10 ans avec la Chine pour 600 milliards de dollars, et avec l'Iran pour 400 milliards de dollars. De plus, la Chine a signé avec l'Iran des contrats d'une valeur de 400 milliards de dollars. Ces contrats visent la coopération économique, l'échange d'énergie ; ils promettent un avenir économique avancé pour ces pays loin de la domination étatsunienne.

    Les États-Unis croient qu'ils peuvent accaparer la Russie, la Chine et l'Iran : la Russie a une frontière de 7 000 kilomètres avec la Chine, l'Iran n'est pas l'Irak et la Syrie n'est pas l'Afghanistan. En Syrie, le destin d'un monde gouverné par l'unilatéralisme est terminé. Le monde se dirige vers le pluralisme.

    La question demeure : Washington est-il prêt à accepter sa défaite et à reconnaître qu'il a perdu le contrôle du monde et se retirer de la Syrie ?

Avec la récente visite du dirigeant nord-coréen Kim Yong-un à Pékin, la Chine a remis en question le rôle prépondérant des États-Unis dans les discussions sur la Corée du Nord. Il n'y aura pas de solution unipolaire dans le conflit - ni par des pourparlers ni par la guerre. Un conflit au sujet de la Corée pourrait bientôt l'emporter sur le conflit en Syrie en termes d'ampleur et de conséquences potentielles. Dans le contexte mondial, la guerre contre la Syrie n'est qu'un point de départ. Ce sera probablement en Corée, et peut-être à Taïwan, où se livrera la véritable bataille entre l'ordre unilatéral et l'ordre multilatéral.

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