Affaire Ben Barka : Benamou et Kahn passent sous silence l’implication du Mossad Par Hicham Hamza Panamza*
Désinformation. 50 ans après l'assassinat politique de l'opossant marocain Mehdi Ben Barka, de nombreux "journalistes" continuent d'occulter le rôle déterminant d'Israël. Exemple : le documentaire de Georges-Marc Benamou, diffusé dimanche sur France 5.
Le 30.10.2015 à 21h17
S'ils avaient vécu dans les années 60, Caroline Fourest et ses homologues de la galaxie médiatico-sioniste auraient déjà tenté de la discréditer en la qualifiant de "théorie du complot".
Quoi donc? L'évocation de l'implication du Mossad dans l'élimination -en 1965, à Paris- de Mehdi Ben Barka.
Ce secret de polichinelle, dévoilé dès 1966 par deux journalistes israéliens du magazine Bul, a encore été confirmé, en mars dernier, par le quotidien israélien Yediot Aharonot et mis en perspective par l'historien français Gérald Arboit.
Peu importe pour le documentariste Georges-Marc Benamou.
Ancien protégé de Pierre Bergé et Bernard-Henri Lévy, confident de François Mitterrand et conseiller de Nicolas Sarkozy, l'homme vient de remettre sa copie à France Télévisions, groupe public co-financier du projet- à travers un film qu'il a lui-même produit.
Intitulé "Affaire Ben Barka, le dernier secret" et co-écrit avec Frédéric Ploquin (journaliste "police" de Marianne et proche de l'ultra-sioniste Sammy Ghozlan), le film -diffusé le 25 octobre sur France 5- réussit le tour de force de passer totalement sous silence la participation active du Mossad, depuis son répérage de Ben Barka à Genève jusqu'à l'évacuation de son corps en direction d'un bois parisien dans lequel il sera enterré. Seule la mention d'une vague "surveillance" est brièvement formulée durant les 50 minutes du documentaire.
Détail significatif : régulièrement sollicité dans le film, Jean-François Kahn (alors journaliste à L'Express, magazine du pro-israélien Jean-Jacques Servan-Schreiber) n'évoque pas non plus cet aspect et préfère insister sur la responsabilité principale du roi Hassan II et des "barbouzes".
En 2008, Kahn (devenu directeur-fondateur de Marianne) tenait alors les propos suivants dans Israël Magazine: "On est, à Marianne, l’un des journaux de France où il y a le plus de juifs sionistes".
Rappel : l'homme s'est fait connaître auprès de l'opinion publique (en 1965-66) à la suite de ses enquêtes retentissantes sur l'affaire Ben Barka.
Particularité : ses nombreux papiers sur le sujet -soulignant notamment le rôle trouble de policiers français- avaient systématiquement passé sous silence l'implication du Mossad dans l'enlèvement et l'assassinat de l'opposant marocain.
Détail éloquent : encensé comme l'une des figures emblématiques du journalisme d'investigation en France, le co-auteur des enquêtes de Jean-François Kahn sur la mort de Mehdi Ben Barka était Jacques Derogy, un homme -qualifié incidemment par Libération de "militant d'Israël"- qui avait rédigé plusieurs ouvrages élogieux envers le régime de Tel Aviv.
Ploquin, co-auteur du documentaire de France 5, fait d'ailleurs le lien entre Benamou, Kahn et Derogy.
Il avait prolongé "l'enquête" sélective de Derogy (mort en 1997) en publiant -en 1999- un ouvrage co-signé sur l'affaire.
Kahn-Derogy-Benamou-Ploquin : la frange sioniste des journalistes mainstream avait réussi à occulter discrètement la responsabilité criminelle d'Israël dans l'affaire Ben Berka.
Jusqu'à ce jour.
Bonus : voici le lien pour consulter la vidéo de Benamou, en ligne jusqu'au 1er novembre.
http://pluzz.francetv.fr/videos/affaire_ben_barka_le_dernier_secret_,130063275.html
Pour plus d'informations sur l'affaire Ben Barka, consultez le long papier -fourni en révélations- de l'auteur de ces lignes : http://www.panamza.com/301014-ben-barka/
* Blog d'information alternatif tenu par Hicham Hamza