Un journaliste français renvoyé pour avoir critiqué la gestion des attentats du 13 novembre par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), met en cause la censure.
"C'est extraordinairement grave par rapport à la tradition française de la liberté de la presse (…). Nous sommes en plein état d'urgence. Dans un climat qui est déjà très fragile en termes de libertés individuelles de toute la population, puisque l'état d'urgence veut dire que le contrôle des juges sur les activités de la police est suspendu en grande partie et donc nous perdons une grande partie de nos protections contre l'arbitraire policier. Dans ces conditions-là que le ministère de l'Intérieur fasse pression sur un média parce qu'une chronique ne lui a pas plu, c'est extraordinairement grave", a indiqué M.Guénolé.
Dans sa chronique du 17 novembre, le journaliste a notamment évoqué "des failles dans les services de renseignement" et la "sécurité intérieure", le manque d'hommes et la pénurie d'équipement dans les unités antiterroristes.