Les frappes de l'armée de l'air française sur Raqqa, en représailles des attentats qui auraient été réalisés par l'Etat islamique à Paris le 13 novembre, ont été présentées par les médias français comme "massives". Toutefois selon BFM TV, le message est avant tout politique. Ces frappes auraient visé un centre de commandement et de recrutement de l'EI. Elles auraient eu lieu à 19h50 puis à 20h25. Il s'agit des premières frappes aériennes relativement conséquentes de la France contre l'EI en Syrie.
Selon l'AFP, ces frappes aériennes françaises ont visé un camp d'entraînement, un dépôt d'armes et de munitions de l'EI à Raqqa.
Ces frappes qui ont engagé 10 avions de chasse français semblent avoir été plus cosmétiques que massives. Raqqa est le bastion de l'Etat islamique en Syrie. Il s'agit d'une ville de 200.000 habitants avec certains quartiers qui fourmillent de nombreux djihadistes français ayant rejoint l'EI ce qui pourrait expliquer la prudence des bombardements français. Il est bien évident que les frappes françaises sont sans commune mesure avec les bombardements français et britanniques qui avaient rasé certains quartiers de la ville de Syrte en Libye faisant des milliers de morts à l'instigation du présumé criminel de guerre, Nicolas Sarkozy. Le bastion de l'EI semble relativement préservé par les frappes françaises et étatsuniennes comparativement au sort monstrueux qui a été réservé au bastion de Kadhafi à Syrte en Libye en 2011.
Les motivations des forces atlantistes ne sont peut-être pas les mêmes que lorsqu'il avait fallu détruire les villes libyennes pro-Kadhafi. Il est vrai que jusqu'à maintenant les USA, la France, Israël, l'Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar avaient pour but commun de "neutraliser" Assad en s'appuyant sur les rebelles syriens et leurs alliés d'Al-Nosra affiliés à al-Quaïda et qui n'ont jamais été bombardés par la coalition occidentale contrairement à ce qu'ont fait les Russes. Quant à l'EI, il n'avait jusqu'à maintenant été guère inquiété par les frappes aériennes occidentales.