Marine Le Pen nie en bloc. Invitée sur France bleu à réagir, ce jeudi 16 février, à l’information selon laquelle son garde du corps Thierry Légier aurait bénéficié d’un « contrat d’emploi fictif » au Parlement européen en 2011, la présidente du Front national a déclaré : « Il n’y a rien de fictif, ni d’emploi fictif, ni rien de tout cela dans ce dossier », précisant qu’elle détiendrait « toutes les preuves » de ce qu’elle avance et qu’elle les aurait déjà « transmises à l’Olaf (l’Office européen de lutte antifraude, ndlr) ».
Le gendarme de l’Europe a en effet enquêté sur la base d’un signalement anonyme affirmant que Marine Le Pen « utiliserait l’enveloppe budgétaire destinée à rémunérer ses collaborateurs au Parlement européen pour payer des agents travaillant pour le Front national ». Reçue le 20 janvier 2014, cette alerte a conduit à l’ouverture d’une enquête administrative le 27 juin, notifiée à l'intéressée un mois plus tard. Les conclusions de l'enquête de l'Olaf, close le 20 juillet 2016 et communiquée à la justice française le 26, sont sans équivoque. Dans la « synthèse » qui figure au début de ce document de 28 pages, les enquêteurs notent : « Olaf considère que Mme Le Pen a produit au Parlement européen un contrat de travail apparemment faux pour l’emploi fictif de M. Légier, en qualité d’assistant local, pour la période d’octobre à décembre 2011. Sur cette base et celle d’un faux bulletin de salaire correspondant au mois d’octobre 2011 établi au nom de M. Légier, le Parlement européen a remboursé indûment au tiers payant un montant de 41 554 euros »...