Alassane Ouattara ne décolère pas contre son armée composée majoritairement d'ex-rebelles des Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro lui ayant permis de s'installer dans son fauteuil en 2011.
A quelques semaines de l'ouverture des Jeux de la francophonie, les nouvelles mutineries ayant touché le pays, dès le 12 mai, ont jeté le voile entre le chef de l'Etat et le président de l'Assemblée nationale. Contrairement au règlement des mutineries de début janvier, Soro n'a pas été associé à la gestion de cette crise.
Entre deux tweets, il a dû faire tapisserie, se contentant d'un dîner avec plusieurs ambassadeurs africains en poste à Abidjan pour leur donner sa version des faits. Ouattara a d'autant plus refusé de prendre l'ex-chef-rebelle au téléphone que le Groupe de sécurité du président de la République (GSPR) commandé par Vagondo Diomandé et la Garde républicaine (GR) du colonel Issiaka Ouattara - deux hommes de Soro - ont rechigné à déloger les mutins à Abidjan. Le président ivoirien a confié le dossier au premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui a multiplié les réunions avec les forces de sécurité. Concepteur d'une future réforme de l'armée, le colonel Saint-CyrienRobert Esposti a eu de longs entretiens avec le ministre de la défense Alain Richard Donwahi et Gon Coulibaly pour leur soumettre une solution de sortie de crise.