L'ex-président iranien Ahmadinejad arrêté pour incitation à l'agitation en Iran (Al Arabiya)

L'ex-président iranien Ahmadinejad arrêté pour incitation à l'agitation en Iran
Article originel : Report: Iranian ex-President Ahmadinejad arrested for inciting unrest
Al Arabiya

Traduction SLT : Des informations émanant du journal saoudien Al Arabiya à prendre avec prudence.

Les autorités cherchent maintenant à placer Ahmadinejad en résidence surveillée avec l'accord de Khamenei. (AP)

Le régime iranien dirigé par Ali Khamenei aurait arrêté l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad à Shiraz pour avoir provoqué des troubles et d'autres manifestations à la suite des déclarations qu'il avait faites plus tôt à Bushehr.

Les autorités cherchent maintenant à placer Ahmadinejad en résidence surveillée avec l'approbation de Khamenei, a ajouté le journal Al-Qods Al-Arabi, citant "des sources fiables à Téhéran".

Lors d'une visite dans la ville de Bushehr fin décembre, Ahmadinejad avait déclaré que l'Iran souffrait de "mauvaise gestion" et que l'actuel président Hassan Rouhani et son gouvernement "croyaient qu'ils possédaient la terre et que le peuple était une société ignorante", a rapporté le journal.

"Certains des dirigeants actuels vivent détachés des problèmes et des préoccupations du peuple, et ne connaissent rien à la réalité de la société ", ont-ils rapporté au sujet de ses propos.

Le cinquième chef du système judiciaire iranien, Amole Larijani, avait accusé Ahmadinejad d'inciter à davantage de protestations, la même accusation dirigée contre l'éminent clerc chiite et politicien Mehdi Karroubi et l'ancien premier ministre Mir-Hossein Mousavi, qui a également conduit à leur assignation à résidence.

Dans une déclaration enregistrée sur bande vidéo, Ahmadinejad a parlé de Larijani en disant sarcastiquement : "Je n'ai pas d'enfants espionnant pour l'Occident, je n'ai pas de frères qui font de la contrebande et je ne vole pas de terres pour élever mon bétail".

Les manifestations qui surviennent actuellement en Iran sont considérées comme le plus grand défi lancé au régime iranien depuis le soulèvement du Mouvement vert en 2009, après la réélection de l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad.

Les manifestations qui ont secoué l'Iran ont atteint la onzième journée consécutive dimanche. Les militants ont protesté vendredi dernier sous le slogan "Vendredi de colère pour nos martyrs" contre les 50 manifestants qui ont été tués jusqu' à présent par les forces de sécurité iraniennes, selon l'opposition.

Selon le gouvernement, le nombre officiel de morts depuis le soulèvement est de 22. Toutefois, l'opposition a annoncé que le nombre a atteint 50 le vendredi.