Les émeutes actuelles témoignent de l’abandon des banlieues par la République
Par Nicolas Beau
Mondafrique, 2.07.23
Emmanuel Macron, on s’en souvient, avait demandé à Jean Louis Borloo un rapport sur les banlieues, prélude à une refonte des politiques publiques, avant de laisser en plan, sans grand égard, l’ancien ministre délégué à la ville de Jacques Chirac avant d’être le numéro deux du gouvernement de Nicolas Sarkozy, un des rares politiques d’envergure à se passionner, notamment dans son fief de Valenciennes, aux quartiers abandonnés par la République française.
Les prédécesseurs de l’actuel Président français n’ont guère été plus inventifs et investis dans ce domaine. La promotion de quelques « beurgeois » dociles à des postes ministériels de second plan a tenu lieu, depuis vingt ans, de politique à l’égard de cette jeunesse issue des banlieues. La promotion de Rachida Dati au poste régalien de ministre de la Justice qui fut la mesure symbolique la plus forte de ces dernières années, fut une initiative sans lendemain. De façon anormale, la France ne compte ni maire de grande ville, ni Premier ministre, ni chef de grand parti qui soit issu des « minorités » qui composent la cela contrairement à des pays voisins comme la Hollande ou le Royaume Uni.
Alors qu’il était chef de l’état, François Hollande avait prétendu lui aussi changer la vie des banlieues avant d’abandonner le vaste plan qui avait été initié avec courage et volontarisme par son Premier ministre Jean Marrc Ayraut. Mondafrique revient sur cet épisode révélateur de l’inertie des Pouvoirs Publics français...
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