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Biens mal acquis, au tour du Congo (Libération)

par Libération 17 Décembre 2013, 17:57 Congo-Brazzaville Biens mal acquis France Françafrique Sassou Nguesso

Biens mal acquis, au tour du Congo (Libération)
Biens mal acquis, au tour du Congo
Violette Lazard.
Libération 

 

Après la Guinée-Equatoriale, la justice française se concentre désormais

sur le clan Sassou-Nguesso, au pouvoir à Brazzaville et qui mène grand

train à Paris.

 

Les délires financiers du fils du président Obiang (Guinée- Equatoriale)

en France sont désormais connus, et la plupart de ses biens confisqués.

Ce chapitre-là est quasiment clos. Les policiers chargés de l'enquête

sur les biens mal acquis (BMA) de certains chefs d'Etats africains dans

l'Hexagone s'apprêtent maintenant à ouvrir de nouveaux fronts. Celui du

Gabon - les enquêteurs ont déjà gelé de nombreux avoirs appartenant à la

famille Bongo et perquisitionné leurs logements (lire page 4) -, mais

surtout celui du Congo-Brazzaville. Après avoir passé au crible pendant

plus de deux ans les dépenses du clan du Président, Denis

Sassou-Nguesso, les enquêteurs commencent à en dresser le bilan. D'après

une synthèse rédigée cet été, ce serait 60 millions d'euros au bas mot,

provenant d'argent public congolais, qui auraient été dépensés en France

depuis 2005 par les proches du dirigeant pour acheter bijoux, vêtements,

montres ou encore logements de luxe. Le nom du président lui-même

apparaît peu sur ces factures démentielles. Mais ce dernier reste

«suspecté» d'après les policiers «d'utiliser des personnes de son

entourage pour placer les fonds potentiellement issus de détournements

ou de corruption dans le but d'opacifier son patrimoine».

 

Monopoly. «Après la Guinée, l'année prochaine devrait être celle des

clans Sassou et Bongo», commente William Bourdon, avocat de l'ONG

Transparency International, partie civile dans le dossier des BMA,

déclenché par une plainte de Sherpa, autre ONG, en 2007.

D'après des sources judiciaires, les premières convocations des membres

de la famille Sassou-Nguesso vivant en France par intermittence (fille,

gendre, neveu…), pourraient intervenir dans les prochains mois. «Les

candidats pour les prochaines auditions ne sont pas n'importe lesquels,

les juges prennent leur temps, poursuit Me Bourdon. Mais il n'y aura pas

d'immunité pour ceux qui pillent les ressources de leur pays». 60

millions pour des voitures, bijoux, boutons de manchettes… C'est un

inventaire, déjà évoqué par Mediapart et que Libération a pu consulter,

qui donne, au choix, le tournis ou la nausée...



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