"On imagine mal le nègre du tortionnaire de Jean Moulin nommé conseiller à l'Élysée sous la présidence Hollande !" s'insurge, mais sous le couvert de l'anonymat, ce jeune député socialiste de la région parisienne. (Le Point)
Il fait allusion à la promotion de l'ancien journaliste de Libération, ancien député socialiste et nègre du général tortionnaire Bigeard. En effet celui-ci a été nommé conseiller pour les relations avec les élus et les formations politiques en mai 2014.
Mais, sous le "chef de guerre" François Hollande dont le père fut un fana de l'Algérie française, de l'OAS et de l'extrême droite française, ce n'est guère surprenant. Le liquidateur de la République a avalisé la promotion d'un fan de Bigeard, atavisme oblige sans doute.
Comme le rappelle Le Point, "Bigeard s'était rendu célèbre en Indochine, mais surtout en Algérie durant la bataille d'Alger. Contrairement au général Massu, il n'a jamais renié l'usage de la torture, il fut même un défenseur de la "gégène" qui délie les langues, selon lui. Il s'était également rendu complice de l'assassinat de Larbi Ben M'hidi après que celui-ci eut été torturé. Une figure de la guerre d'Algérie qui prônait la primauté du politique sur le militaire. Ainsi que le rappelle Jean Guisnel dans un article du Point de 2010, "durant la bataille d'Alger, les cadavres repêchés dans le port de la Ville blanche étaient parfois appelés les "crevettes Bigeard".
Dans un gouvernement impérial-socialiste qui décore de la Légion d'Honneur le responsable des services de renseignement marocain inculpé de torture devant la justice française et qui reçoit en grande pompe les plus grands dictateurs françafricains à l'Elysée (notamment le grand ami des "socialistes" et de l'Etat-major français : le dictateur Idriss Déby, cf.photo plus bas), cela n'étonnera personne.
Néanmoins, selon Mondafrique, ce parachutage a fait des dégâts : "Bernard Poignant et Bernard Combes, deux conseillers placés sous ses ordres refusent de collaborer avec lui".