Un tribunal d'Afrique du Sud a émis une interdiction temporaire envers le président soudanais Omar el-Béchir de quitter le pays après que la Cour pénale internationale (CPI) a appelé à son arrestation lors d'un rassemblement de dirigeants africains au sommet de l'Union africaine qui se tient à Johannesbourg [1].
Le tribunal a ajouté qu'il "empêcherait le président Omar el-Béchir du quitter le pays jusqu'à ce qu'une ordonnance soit rendue par cette cour." [1]
Le tribunal sud-africain a interdit ce dimanche 14 juin 2015, au président soudanais, de quitter le pays provisoirement, tant que la justice n’aura pas statué sur la demande d’arrestation énoncée par la Cour Pénal international (CPI) [2].
Dans une déclaration samedi à partir de son siège à La Haye, la CPI a déclaré qu'elle "demandait à l'Afrique du Sud ... de ne ménager aucun effort pour assurer l'exécution des mandats d'arrêt contre Béchir"[1] accusé de crimes contre l'humanité au Darfour.
Si l'Afrique du sud est l'un des pays africains ayant ratifié les lois de la CPI (dénoncées par un certain nombre de pays comme un Tribunal colonial ne jugeant que les Africains), on ne rappellera jamais assez les liens étroits qui unissent les services secrets de Pretoria et Washington [3-4] ainsi que le rôle de premier ordre des Etats-Unis et d'Israël pour déstabiliser et démanteler le Soudan depuis des décades [5-7] sur fond de lutte d'influence avec la Chine dans la région [6].
Références : 1. Press TV Africa court orders Sudan's Bashir not to leave country 2. Jawharafm Afrique du Sud : Le président soudanais Omar El-Bachir interdit de quitter le pays 3. Nouvelle révélation sur la collaboration entre les services secrets d'Afrique du sud, le MI6 et la CIA 4. [Vidéo] Le Mossad et le scandale des « cables-espions » en Afrique du Sud 5. Course pour le pétrole au Soudan 6. Diploweb Soudan : la guerre secrète américano-chinoise 7. L’histoire mal connue des exportations militaires israéliennes vers le Sud-Soudan (Palestine Chronicle)