Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a appelé dimanche soir à Ryad à la création d’un fonds d’investissements franco-saoudien, à l’instar du fonds créé avec la Chine.
« Je vais faire une proposition de mettre en place un fonds binational franco-saoudien pour encourager les investissements et protéger les intérêts économiques des deux pays », a-t-il dit au cours d’une conférence de presse.
Il a souligné qu’un tel fonds serait identique à ceux lancés avec le Qatar et la Chine. Ce dernier créé en septembre est financé à parité par CDC Entreprises, filiale de la Caisse spécialisée dans les PME, et la China Development Bank (CDB), le bras armé financier de la Chine. Il dispose de 150 millions d’euros.
« Un échange technologie-capitaux »
« Nous manquons de capitaux, les Saoudiens ont les capitaux, nous avons la technologie et ce serait un échange technologie-capitaux », selon lui.
Sur un éventuel contrat sur le nucléaire, M. Montebourg, accompagné à Ryad de représentants d’EDF et Areva, a répondu que ses discussions avec les Saoudiens avaient été « fructueuses ». « Mais il n’y a pas encore de date précise » pour l’appel d’offres saoudien concernant des centrales nucléaires.
« Les Saoudiens préfèrent que le démarrage du premier réacteur soit en 2022 et ils reconnaissent la compétence de la France dans ce domaine », a-t-il dit.
La France et l’Arabie saoudite avaient signé en février 2011 un accord dans le domaine du nucléaire civil destiné notamment à aider le royaume saoudien à produire de l’électricité et à dessaler l’eau de mer.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, cherche à diversifier ses sources d’énergie, et entend construire 16 réacteurs nucléaires civils dans les vingt prochaines années.