Le souverainiste Chevènement évoque le risque d'une "guerre civile" en France

Dans son dernier livre, le souverainiste Chevènement, qui manie allègrement le clivage entre nationaux et extra-nationaux, entre Français de souche et non de souche, entre non sauvageons et sauvageons évoque cette fois-ci le risque de guerre civile :  «Si le chômage de masse n'explique ni ne justifie le passage à l'acte terroriste, il créé, avec l'excessive concentration de jeunes dont l'imaginaire ne coïncide nullement avec l'imaginaire national, l'humus où le terrorisme mondialisé a semé ses graines» et de préciser que le terrorisme islamiste vise ainsi à «exploiter les failles de la société française pour y semer et y faire fructifier les graines de la guerre civile». (Slate.fr Les sombres mises en garde de Chevènement).

Le président de la Fondation de l'Islam de France précise également que «le djihadisme a réveillé une force spirituelle» qui aidera le patriotisme français à renaître et il cite cette menace dans le cadre plus vaste d'une «guerre intérieure qui déchire l'islam et dont les Musulmans sont les premières victimes».

En clair, le souverainiste président de la Fondation de l'Islam de France évoque le risque de guerre civile en France face à la menace du terrorisme islamiste et la pression migratoire. Il avait auparavant conseillé aux Musulmans dans ce contexte "la discrétion".

"Les Musulmans, comme tous les citoyens français, doivent pouvoir pratiquer leur culte en toute liberté. Mais il faut aussi qu'ils comprennent que, dans l'espace public où se définit l'intérêt général, tous les citoyens doivent faire l'effort de recourir à la raison naturelle. Le conseil que je donne dans cette période difficile - comme le recteur de la mosquée de Bordeaux - est celui de discrétion" (Le Parisien 15.08.16).

Les voilà prévenus par le "ministre de leur culte" en France qui expliquera bientôt en quoi consiste "l'imaginaire national" avec ses arguments souverainistes et paternalistes de choc.

Allez encore une petite phrase pour la route du président de la Fondation de l'Islam de France :
"Il y a à Saint-Denis par exemple, 135 nationalités, mais il y en a une qui a quasiment disparu".

A 12'00" : "Il y a à Saint-Denis par exemple, 135 nationalités, mais il y en a une qui a quasiment disparu".

"Une guerre de l'intérieur" avec ou sans ennemi intérieur ?