11 morts en Syrie lors d'affrontements entre les troupes russes et les milices pro-iraniennes (Middle East Monitor)

11 morts en Syrie lors d'affrontements entre les troupes russes et les milices pro-iraniennes
Article originel : 11 dead in Syria clashes between Russia troops and pro-Iran militias
Middle East Monitor, 16.04.19

Des combattants rebelles syriens du Front de libération nationale (FLN) prennent position sur la ligne de front face aux forces gouvernementales dans la région d'al-Rashedin à l'ouest d'Alep, au nord-ouest de la Syrie, le 20 novembre 2018 [AAREF WATAD/AFP/Getty Images].

Au moins 11 personnes ont été tuées dans l'escalade des affrontements entre les forces russes et les milices pro-iraniennes dans la ville d'Alep, au milieu des relations tendues entre les deux alliés d'Assad, a rapporté l'agence de presse Syria Call.

Une source militaire russe a reconnu la mort de 11 personnes, dont deux enfants et trois femmes, tandis que 11 autres auraient été blessées dans les violences. Des affrontements auraient éclaté près d'un marché de légumes à Khaldiya, qui ont rapidement dégénéré en affrontement aux armes lourdes, certains missiles sol-air ayant été tirés sur des zones voisines de la ville, faisant des victimes civiles.

Bien que la Russie et l'Iran aient soutenu le régime syrien du président Bachar Al-Assad, les tensions ont augmenté dans les territoires contrôlés par le gouvernement sur des questions administratives, les deux forces se disputant l'influence publique.

La gestion des postes de contrôle est également devenue controversée, les troupes russes et les militants iraniens percevant des redevances pour les passages frontaliers, ce qui leur permet de générer d'énormes profits au quotidien, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Au lendemain des bombardements israéliens sur des cibles iraniennes près d'Alep, des groupes soutenus par Téhéran ont accusé les Russes de coordonner les frappes avec Tel-Aviv, dans l'espoir de profiter également d'une présence iranienne affaiblie. Le mois dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que le président russe Vladimir Poutine voulait aussi que toutes les forces iraniennes se retirent de Syrie.

Les relations ont également été tendues au fil des rencontres avec la Turquie ; Damas a réagi aux bombardements turcs de la zone de Tal Rifaat contrôlée par les Kurdes hier, plusieurs obus ayant atterri à proximité de bases militaires russes opérant au nord d'Alep.

Avec la fin de la violence dans le pays après huit années de guerre, la Russie et l'Iran cherchent également à profiter des opportunités financières que la reconstruction proposée pourrait leur offrir.

Dimanche, l'Iran a annoncé qu'il avait repris son projet de construction d'une ligne ferroviaire reliant Téhéran à Damas en passant par l'Irak voisin. Le gouvernement syrien a également annoncé plus tôt ce mois-ci son intention de louer le port de Lattaquié à l'Iran à partir d'octobre, en réponse à une demande officielle iranienne. En janvier, les deux pays ont signé un accord visant à faciliter les transferts bancaires afin d'accélérer le financement des investissements.

Toutefois, la Russie a également tenté d'assurer son influence en signant l'année dernière un accord qui accorde à Moscou des droits exclusifs pour produire du pétrole et du gaz en Syrie. Bien que les dommages causés à l'infrastructure pétrolière du pays soient importants, la Russie s'est engagée à reconstruire des centrales électriques, à pomper du gaz et à construire des usines au cours des 25 prochaines années.

L'Iran s'est fortement appuyé sur les liens religieux entre Damas et Téhéran pour soutenir ses relations ; ses milices chiites ont été accusées de repeupler les villes syriennes selon des lignes sectaires. Toutefois, certains suggèrent que la Russie a également son mot à dire dans les accords d'investissement que Damas a signés ou a promis de conclure avec Téhéran, et les commentateurs soulignent que de nombreux accords proposés n'ont pas encore été mis en œuvre.

Traduction SLT avec DeepL.com

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