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Impact de la première vague de la pandémie de la COVID-19 sur les taux de natalité en Europe : une analyse des séries chronologiques dans 24 pays (Human Reproduction)

par Pomar et al., 15 Octobre 2022, 13:37 Confinement Natalité Démographie UE Articles de Sam La Touch

Impact de la première vague de la pandémie de la COVID-19 sur les taux de natalité en Europe : une analyse des séries chronologiques dans 24 pays
Article originel : Impact of the first wave of the COVID-19 pandemic on birth rates in Europe: a time series analysis in 24 countries
Par Léo Pomar, Guillaume Favre, Claire de Labrusse, Agathe Contier, Michel Boulvain, David Baud
Human Reproduction, deac215, https://doi.org/10.1093/humrep/deac215


Note de SLT : Un paragraphe a été mis en caractère gras et rouge dans le corps de l'article par nos soins.
 

Résumé
 

La première vague de la pandémie de la COVID-19 a-t-elle eu un impact sur les taux de natalité mensuels en Europe ?

RÉPONSE RÉSUMÉE
En utilisant des ensembles de données sur les naissances vivantes par mois en Europe, collectées à partir de la base de données sur la fertilité humaine, nous avons constaté une baisse de -14,1% des naissances vivantes en janvier 2021 (c'est-à-dire 9-10 mois après les pics épidémiques et les premiers lockdowns), par rapport au nombre moyen de naissances vivantes en janvier 2018 et 2019.


CE QUE L'ON SAIT DÉJÀ
Les précédentes pandémies des 20e et 21e siècles ont été associées à une baisse des taux de natalité 9 mois après leur pic, puis à un rebond des naissances au fil du temps. Des mesures de confinement ont été nécessaires pour contrôler la première vague de la pandémie de COVID-19 et peuvent avoir eu un impact sur les taux de natalité ultérieurs.

CONCEPTION, TAILLE ET DURÉE DE L'ÉTUDE
Des données chronologiques mensuelles sur les naissances vivantes de janvier 2018 à mars 2021 ont été extraites pour fournir une analyse chronologique des taux de natalité pendant et après la première vague de la pandémie de COVID-19 dans 24 pays européens.

PARTICIPANTS/MATÉRIELS, CADRE, MÉTHODES
Nous avons effectué une régression des moindres carrés généralisés à effet aléatoire pour évaluer la saisonnalité des naissances de janvier 2018 à mars 2021, et pour identifier les différences potentielles dans les naissances vivantes mensuelles après la première vague de la pandémie de COVID-19, compte tenu de la saisonnalité des naissances. Pour quantifier ces différences potentielles, nous avons estimé le taux de variation entre les naissances vivantes mensuelles observées en 2020 et 2021 et la moyenne des naissances vivantes mensuelles 2018-2019 en Europe. Les facteurs potentiellement associés à une variation des taux de natalité mensuels ont été évalués à l'aide de régressions linéaires généralisées univariables et multivariables.


PRINCIPAUX RÉSULTATS ET RÔLE DU HASARD
Si l'on considère la saisonnalité des naissances, janvier 2021 a été le seul mois présentant une différence significative dans les naissances vivantes. Une baisse de -14,1% a été observée par rapport au nombre moyen de naissances vivantes en janvier 2018 et 2019. Au niveau national, cette baisse a été observée 9 à 10 mois après les pics épidémiques dans 13 pays. La durée des blocages est la variable qui a été le plus fortement associée à cette baisse, alors que les revenus plus élevés par habitant pourraient être un facteur limitant cette baisse. Un rebond des naissances par rapport aux années précédentes s'est produit en mars 2021 dans 13 pays.
 

LIMITES, RAISONS DE PRUDENCE
Nos données sont basées sur des données nationales, ce qui limite la puissance des modèles multivariables utilisés et l'identification d'autres facteurs potentiels contribuant à une baisse ou une hausse des taux de natalité. De plus, nous n'avons collecté que les naissances vivantes jusqu'en avril 2021, ce qui exclut l'identification d'une différence de saisonnalité des naissances en 2021.


IMPLICATIONS PLUS LARGES DES RÉSULTATS
Comme pour les pandémies précédentes, l'épidémie de COVID-19 a été associée à une baisse des naissances 9 mois après sa première vague. Cette tendance peut être associée à la durée des confinements. Bien qu'il y ait eu un rebond des naissances dans les mois suivants, il ne semble pas avoir compensé ce déclin.


FINANCEMENT DE L'ÉTUDE/INTÉRÊT(S) CONCURRENT(S)
Les auteurs ne reçoivent aucun financement externe et n'ont aucun conflit d'intérêt à déclarer.

Traduction SLT

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