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L’OTAN ne défend pas l’Ukraine. Elle la poignarde dans le dos (MEE)

par MEE 29 Juillet 2023, 16:54 Ukraine OTAN Guerre USA UE Articles de Sam La Touch

L’OTAN ne défend pas l’Ukraine. Elle la poignarde dans le dos
Article originel : Nato isn't defending Ukraine. It's stabbing it in the back
Middle East Eye, 17.07.23

 

Les États-Unis et leurs alliés soutiennent la guerre qu’ils présentement maintenant comme motif pour disqualifier Kiev de l’adhésion à l’OTAN

Le sommet de l’OTAN en Lituanie cette semaine n’a fait que souligner l’hypocrisie totale des dirigeants occidentaux qui poursuivent leur guerre par procuration en Ukraine pour « affaiblir » la Russie et évincer son président, Vladimir Poutine.

Les États-Unis et l’Allemagne avaient clairement fait savoir avant le sommet qu’ils bloqueraient l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN alors qu’elle était en guerre avec la Russie. Ce message a été officiellement annoncé mardi par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que l’OTAN avait pris une décision « absurde » et faisait preuve de « faiblesse ». Le secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, ne tarda pas à le réprimander pour manque de « gratitude ».

Ce qui est préoccupant, c’est que si Kiev se joint à l’alliance militaire à ce stade-ci, les membres de l’OTAN devront passer à la défense de l’Ukraine et combattre directement la Russie. La plupart des États occidentaux rechignent à l’idée d’une confrontation face-à-face avec une Russie dotée d’armes nucléaires - plutôt que la procuration actuelle, payée exclusivement de sang ukrainien.  

Mais il y a un sous-texte plus trompeur qui est occulté : le fait que l’OTAN soit responsable du maintien de la guerre qu’elle cite maintenant comme motif pour disqualifier l’Ukraine de rejoindre l’alliance militaire. L’OTAN a mis Kiev dans son sale pétrin - mais n’est pas prête à l’aider à trouver une sortie.

C’est l’Otan, après tout, qui a choisi de flirter ouvertement avec l’Ukraine à partir de 2008, en promettant son adhésion éventuelle - avec l’espoir non dissimulé qu’un jour, l’alliance pourrait fléchir ses muscles militaires menaçant à la porte de la Russie.

C’est le Royaume-Uni qui est intervenu des semaines après l’invasion de la Russie en février 2022, et probablement sur les ordres de Washington, pour saboter les négociations entre Kiev et Moscou - des pourparlers qui auraient pu mettre fin à la guerre à un stade précoce, avant que la Russie ne commence à s’emparer des territoires dans l’est de l’Ukraine.

Une entente à l’époque aurait été beaucoup plus simple qu’aujourd’hui. Très probablement, il aurait fallu que Kiev s’engage à la neutralité, plutôt que de poursuivre l’intégration secrète dans l’OTAN. Moscou aurait également exigé la fin des attaques politiques, juridiques et militaires du gouvernement ukrainien contre ses populations russophones à l’Est.

Maintenant, la principale pierre d’achoppement d’un accord sera de persuader le Kremlin de faire confiance à l’Occident et de renverser son annexion de l’Ukraine orientale, en supposant que l’OTAN permette un jour à Kiev de reprendre les pourparlers avec la Russie.

Et enfin, ce sont les membres de l’OTAN, en particulier les États-Unis, qui ont expédié de grandes quantités de matériel militaire pour prolonger les combats en Ukraine - maintenant le bilan des morts des deux côtés...

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