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« 50-in-5 » : le contrôle numérique version Bill Gates et ses amis (Nexus)

par Nexus 21 Novembre 2023, 14:01 Great Reset 50 in 5 Surveillance Identité numérique UE Bill Gates Articles de Sam La Touch

« 50-in-5 » : le contrôle numérique version Bill Gates et ses amis (Nexus)

Le 8 novembre dernier a officiellement été lancée la campagne « 50-in-5 ». Objectif : aider 50 pays d’ici cinq ans à concevoir et déployer sur leur territoire au moins une composante de leur infrastructure publique numérique. Au programme : identité numérique, paiements numériques et systèmes d’échange de données. À la manœuvre : Bill Gates et une poignée de milliardaires, soutenus par l’Onu. Tour d’horizon.
 

◆ Un énorme réseau de recueil, de contrôle et d’échange de données

« 50-in-5 ». Qu’est-ce encore que ce « machin », dont le lancement a été annoncé le 8 novembre dernier sur X (ex-Twitter) par la Gates Foundation, c’est-à-dire Bill Gates ? « Une campagne révolutionnaire menée par les pays avec l’objectif ambitieux d’aider 50 pays à concevoir, lancer et déployer à leur échelle au moins une composante de leur infrastructure publique numérique d’ici à 2028», nous dit le tweet.

Concrètement, que signifie ce charabia ? Et pour commencer, qu’est-ce qu’une infrastructure publique numérique ? Selon le site de 50-in-5, les infrastructures publiques numériques (digital public infrastructures ou DPI, en anglais) font référence à un « réseau sécurisé et interopérable de composantes qui incluent les paiements numériques, les identifiants numériques et les systèmes d’échange de données ».
 

◆ Pour des « économies résilientes» et « le bien-être des populations »…

Un mauvais esprit pourrait y voir les parfaits ingrédients de base pour aller vers un contrôle numérique des populations. Mais bien sûr que non. Le site de 50-in-5 insiste, ces infrastructures publiques numériques n’ont que des buts positifs : elles sont « nécessaires pour que tous les pays construisent des économies résilientes et innovantes, ainsi que pour le bien-être des populations », « en numérisant et modernisant leurs services avec la DPI, les gouvernements peuvent répondre plus rapidement et plus efficacement aux besoins des populations», « cette approche encourage l’innovation, renforce l’esprit d’entreprise locale et garantit l’accès aux services pour les groupes mal desservis ». Bref, que du vertueux, saupoudré de tous les éléments de langage à la mode : « sûr », « inclusif », « équitable », « durable », « responsable »…

Et malheur à ceux qui voudraient s’en passer : « Sans donner la priorité à la DPI, les pays risquent d’être enfermés dans des monopoles numériques qui sont coûteux, étouffent l’innovation, entravent la capacité future de s’adapter à des besoins imprévus et limitent les avantages publics. » Ils risquent encore « d’exacerber les disparités et de faire l’objet d’écosystèmes numériques fragmentés, redondants et inefficaces. » On l’aura compris : en dehors de la DPI, point de salut.
 

◆ Cinq partenaires, mais toujours les mêmes derrière

Derrière cette opération au marketing bien doré, on trouve cinq partenaires : la Fondation Bill & Melinda Gates, le Centre for Digital Public Infrastructure (CDPI), CO-Develop, Digital Public Goods Alliance (DPGA), et l’UNDP (United Nations Procurement Division – Programme des Nations unies pour le développement, en français).

La Fondation Gates, on connaît, c’est Bill Gates. Le CDPI, en revanche, on connaît moins. Mais sur son site, deux personnalités apparaissent sur la page d’accueil : un certain Nandan Nilekani et… Bill Gates ! Tiens ? Pourtant, sa fondation ne fait pas partie des organismes soutenant cette structure, puisque les deux partenaires cités sont Nilekani Philanthropies (nous y reviendrons) et CO-Develop (également partenaire de « 50-in-5 »).Voyons donc le site de CO-Develop. On y apprend que c’est « un fonds mondial à but non lucratif pour réaliser les possibilités catalytiques d’infrastructures publiques numériques ». Décidément, c’est une obsession ! Là encore, le discours est empli de bonnes intentions (il paraît que l’enfer en est pavé) : « Nous appelons le monde à agir maintenant et à agir ensemble pour saisir cette occasion unique de faire en sorte que la DPI soit inclusive, sûre et équitable. Co-développons les bases d’un avenir plus juste. »...

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