Comment Israël utilise un programme d'IA génocidaire pour anéantir Gaza
Article originel : How Israel uses an AI genocide program to obliterate Gaza
Jonathan Cook, 5.12.23
Selon des lanceurs d'alerte, le système d'IA d'Israël génère des cibles si rapidement, sur la base de données si vastes, que tout le monde à Gaza est dans le collimateur.
L'ampleur des morts et des destructions infligées à Gaza au cours des huit dernières semaines aurait déjà dû montrer qu'Israël mettait en œuvre une politique de nettoyage ethnique et de génocide à l'encontre des Palestiniens de l'enclave assiégée.
Aujourd'hui, des lanceurs d'alerte israéliens ont fourni des détails sur la manière dont ces crimes contre l'humanité sont perpétrés - et sur la manière dont ils sont rationalisés au sein des échelons militaires et politiques d'Israël.
Une série extraordinaire de témoignages publiés conjointement la semaine dernière par les publications 972 et Local Call, basées en Israël, a établi que le nombre considérable de civils palestiniens tués fait en fait partie intégrante des objectifs de guerre d'Israël, et qu'il ne s'agit pas d'un effet secondaire malheureux.
Le nombre de morts connus à ce jour est estimé à près de 16 000, auxquels s'ajoutent 6 000 disparus, probablement écrasés sous les décombres. Les deux tiers des personnes tuées par Israël sont des femmes et des enfants.
Il y a deux ans, lors d'une précédente attaque contre Gaza, des responsables militaires israéliens ont admis pour la première fois qu'un ordinateur leur fournissait des cibles potentielles. L'intention semble avoir été de contourner les contraintes imposées par l'évaluation humaine des pertes probables en confiant les assassinats à une machine.
Les lanceurs d'alerte confirment que, compte tenu des nouveaux paramètres généreux concernant qui et quoi peut être attaqué, le système d'intelligence artificielle, appelé "Gospel", génère des listes de cibles si rapidement que l'armée n'arrive pas à suivre.
Les données d'Israël sont désormais si larges qu'elles autorisent le bombardement sans avertissement de tours d'habitation, pour autant que l'on puisse affirmer qu'une personne y résidant est soupçonnée d'avoir un lien avec le Hamas.
Comme le Hamas n'a pas seulement une branche militaire, mais qu'il dirige aussi le gouvernement de l'enclave, la nouvelle politique élargit potentiellement le cercle des cibles aux fonctionnaires, aux policiers, au personnel de santé, aux éducateurs, aux journalistes et aux travailleurs humanitaires.
Cela explique en partie comment, selon les chiffres des Nations unies, quelque 100 000 maisons ont été rasées ou rendues inhabitables à Gaza et au moins 1,7 millions de Palestiniens ont été déplacés, soit les trois quarts de la population de l'enclave....
Traduction SLT