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Guerre en Côte d'Ivoire : les fausses excuses de Soro et le mépris de l'Etat français

par SLT 22 Juillet 2017, 12:45 Côte d'ivoire Crimes contre l'humanité Crimes de guerre Soro Excuses Françafrique France Ouattara Laurent Gbagbo Macron néocolonialisme Racialisme Droits de l'homme Universalité Articles de Sam La Touch

Guerre en Côte d'Ivoire : les fausses excuses de Soro et le mépris de l'Etat français

"En vue d'une réconciliation nationale, l'actuel président de l'Assemblée nationale ivoirienne et ex-chef de la rébellion Guillaume Soro a demandé jeudi « pardon aux Ivoiriens » et à l'ex-président Laurent Gbagbo. « Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a plus que besoin de pardon et de réconciliation. Je veux demander pardon aux Ivoiriens pour tout ce que j’ai pu faire […] à ce peuple qui a tant souffert. Je demande pardon à mes aînés […] et même au président Laurent Gbagbo », a déclaré à l’AFP Guillaume Soro, à qui l’on prête des ambitions présidentielles..." (JAI Côte d’Ivoire : Guillaume Soro demande pardon aux Ivoiriens et à Laurent Gbagbo).

En vue de briguer la place de Ouattara, Soro a exprimé ses excuses aux Ivoiriens et à Laurent Gbagbo pour son action et ses actions menées par ses rebelles en Côte d'Ivoire.  C'est un bon coup stratégique car il sait que le tribunal colonial de la CPI ne libérera pas de sitôt Gbagbo. Une parole qui ouvrirait la voie à une réconciliation ?
C'est sans compter sur l'Etat français qui est aux manettes derrière la crise ivoirienne, qui a soutenu, armé et formé les rebelles de Soro et Ouattara qui les a accompagnés dans leurs exactions génocidaires à Duékoué et qui est responsable de crimes de guerre devant l'hôtel ivoire en 2005 où l'armée française a tué des dizaines de militants pro-Gbagbo désarmés.

Il s'agit de crimes imprescriptibles et maintenant que le mal est fait, les excuses de la part de supplétif de l'armée française n'y feront rien. Soro devrait être jugé devant un tribunal pénal international pour les crimes commis par ses troupes soutenus par l'armée française en Côte d'Ivoire, il aura loisir de faire ses excuses ! Ce qu'attendent les Ivoiriens, c'est que l'Etat français fasse non seulement des excuses mais favorise aussi la libération de Laurent Gbagbo (arrêté comme Toussaint Louverture par l'armée française en 1802 à Haïti) et mette en place des réparations.



Autant dire que ce n'est pas demain la veille que cela se produira. L'Etat français protège ceux-là même qui défendent ses intérêts françafricains, notamment le tandem Ouattara-Soro, responsable de nombreux crimes lors de la guerre en Côte d'Ivoire (voir la première vidéo de la Rai ci-dessus, où les références plus bas) et des irrégularités lors des élections en Côte d'Ivoire en 2010.

 

"Pour Paris, la Côte d'Ivoire représente donc toujours un intérêt géostratégique majeur – n'oublions pas que la Côte d'Ivoire est aussi le premier contributeur de la zone franc : grâce à elle, des sommes conséquentes rentrent dans les caisses du Trésor public français. De nombreux indices montrent que les autorités françaises ne sont pas prêtes à renoncer à tout ce que la Côte d'Ivoire rapporte à la France." Françafrique et Côte d'Ivoire : interview de Fanny Pigeaud.

 

Le chef de guerre français actuel semblant avoir une conception racialiste et sélective des droits humains, les Ivoiriens n'auront aucun dédommagement de la métropole néocoloniale. Il y a un mois et demi, le chef de guerre Macron qui a tenu à deux reprises des propos racistes envers les Africains recevait le président Ouattara dont les troupes ont commis des massacres à caractère génocidaire à Duékoué peu après avoir commémoré les massacres d'Oradour sur Glane. Deux poids deux mesures ? Dont Acte !


Lire également : - Emmanuel Macron incarne l'alliance entre le néolibéralisme et la suprématie blanche (American Herald Tribune)


"À Duékoué, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, personne ne sait précisément combien de personnes ont été assassinées les 29 et 30 mars 2011 par les forces armées d’Alassane Ouattara, l’actuel président ivoirien : au moins 500, a dit l’ONU ; plus de 800 pour la seule journée du 29 mars, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ; bien plus que 1 000, estiment des rescapés. Personne ne sait, parce qu’aucune investigation sérieuse n’a été menée". (Ces morts ivoiriens que la CPI refuse de voir (Mediapart).

 

Pas de pardon, sans justice !

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