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Le NYT écrit un article épique couvrant le FBI de Comey - son unique source : "des responsables l'ont dit" (Moon of Alabama)

par Moon of Alabama 1 Janvier 2018, 21:10 New York Times Médias FBI Collaboration USA Enquête Trump Hillary Clinton Articles de Sam La Touch

Le NYT écrit un article épique couvrant le FBI de Comey - son unique source : "des responsables l'ont dit"
Article originel : NYT Writes Epic Cover For Comey's FBI - Its Sole Source: "Officials Said"
Moon of Alabama


Traduction SLT

Le NYT écrit un article épique couvrant le FBI de Comey - son unique source : "des responsables l'ont dit" (Moon of Alabama)

En juillet 2016, le FBI, sous la direction de son directeur James Comey, lança une enquête contre la campagne de Donald Trump et son "influence russe".

Comey et le FBI ont été mis sous pression pour expliquer pourquoi ils ont lancé cette enquête. On a supposé que le dossier Steele, fabriqué par un ancien agent britannique engagé par la campagne de Clinton, avait été remis au FBI et avait mené à l'ouverture de son enquête.

Si c'est vrai (comme c'est probablement le cas), le FBI et Comey ont de graves ennuis. Le dossier était rempli d'ouï-dire et de rumeurs. IL s'agissait visiblement d'un faux et d'une invention, payés par l'adversaire de Trump. L'utiliser pour lancer une enquête et obtenir des mandats de la FISA pour espionner la campagne Trump pue le motif partisan et pourrait bien avoir été une infraction criminelle.

Samedi, le New York Times a publié un article dont l'objectif est de cacher l'affaire et de couvrir le FBI.

Le titre dit déjà au lecteur ce qu'il faut croire : How the Russia Inquiry Began: A Campaign Aide, Drinks and Talk of Political Dirt ("Comment l'enquête sur la Russie a commencé : un aide de campagne, des boissons et un discours sur des ragots politiques")

Comprendre - Ce n'est pas le dossier de Steele pays par Clinton qui a déclenché l'enquête du FBI !

 

Le New York Times (NYT) présente une histoire délirante, avec des détails épiques et beaucoup d'obscurcissements pour embrouiller le lecteur. Au coeur de l'affaire, il y a un membre mineur de la campagne de Trump, George Papadopoulos, qui était principalement à Londres tout en communiquant par courriel avec le personnel de la campagne aux États-Unis. Papadopoulos conseillé sur la politique étrangère a essayé d'établir des contacts entre la campagne et les représentants du gouvernement étranger. (Il a aidé à organiser une rencontre entre le candidat Trump et le Président de l'Egypte Sisi.)


Selon les mots des auteurs de l'article du NYT :

    Au cours d'une nuit de beuverie dans un bar londonien haut de gamme en mai 2016, George Papadopoulos, jeune conseiller en politique étrangère de la campagne Trump, fit une révélation étonnante au meilleur diplomate australien de Grande-Bretagne : la Russie avait des saletés politiques sur Hillary Clinton.

    .... deux mois plus tard, lorsque des courriels démocrates ont commencé à paraître en ligne, les responsables australiens ont transmis l'information sur M. Papadopoulos à leurs homologues étatsuniens,...

    Le piratage et la révélation qu'un membre de la campagne de Trump aurait pu avoir des informations privilégiées à son sujet ont été les facteurs essentiels qui ont conduit le F. B. I. à ouvrir une enquête en juillet 2016 sur les tentatives de la Russie pour perturber l'élection et pour savoir si des associés de Trump ont conspiré contre Clinton.

 

L'allégation selon laquelle la rumeur de Papadopoulos, détaillée en détail dans l'article du NYT, a déclenché une enquête du FBI ne semble pas plausible.

Un aide de campagne de Trump complètement ivre raconte à un diplomate australien que les Russes ont des ragots sur Clinton. Il prétend avoir appris cela d'un mystérieux professeur Mifsud qui essayait d'organiser une réunion Trump-Poutin avec l'espoir de profiter de ses efforts. Le professeur était une sorte d'imposteur. Il a organisé une rencontre pour Papadopoulos avec "la nièce de Poutine". Les deux frères et sœurs de Poutine sont morts  enfant pendant la Seconde Guerre mondiale lors du siège de Leningrad - il n'a pas de nièce. Ce que Mifsud a prétendu n'était probablement pas vrai.

Le diplomate australien entendit d'un Papadopoulos ivre qu'un professeur bizarre prétendit avoir entendu de sources russes que le Kremlin avait des ragots sur Clinton. Deux mois plus tard, les Australiens en parlent à leurs collègues étatsuniens. C'est un ouï-dire du dernier degré quand il arrive au FBI :

    Une fois que les informations que M. Papadopoulos avait communiquées au diplomate australien parvinrent au FBI, celui-ci a ouvert une enquête qui est devenue l'un de ses secrets les plus gardés.

 

Doit-on vraiment croire que le FBI ouvre des enquêtes hautement politiques basées sur de simples rumeurs d'ivrognes ? Cela semble peu plausible.

Début juillet 2016, l'ancien agent britannique Steele avait remis les premières parties de son dossier à un agent du FBI à Rome. (Voici un aide-mémoire sur le dossier et son contenu). Le dossier de l'époque incluait une nuit prétendument folle au Ritz de Moscou que le Kremlin aurait l'intention d'utiliser pour faire chanter Trump.  Le FBI a ouvert son enquête après que Steele ait montré ses allégations à un agent du FBI. Mais la NYT prétend que le dossier de Steele n'est pas ce qui a déclenché l'enquête. Il prétend qu'une rumeur selon laquelle un diplomate australien s'était emparé des dires d'un aide de campagne de Trump ivre serait le point crucial.

Pour quelles raisons le NYT invoque-t-il cette allégation invraisemblable ?

    Une équipe du FBI d'est rendue en Europe pour interviewer M. Steele au début d'octobre 2016. M. Steele a montré certaines de ses conclusions au FBI à Rome trois mois plus tôt, mais cette information ne faisait pas partie de la justification de l'ouverture d'une enquête de contre-espionnage, ont déclaré des responsables étatsuniens.

Et voilà vous l'avez : "Des responsables étatsuniens ont déclaré que" c'est tout ce que le NYT a en sa possession. Les "responsables étatsuniens" dans le langage de la presse à Washington, inclut les membres du Congrès et même leurs cadres supérieurs. "Des responsables ont déclaré que" le dossier Steele n'était pas la base de l'enquête du FBI, mais un ouï-dire du dernier degré.

La révélation du point le plus important de l'histoire du NYT, crié dans le titre comme un fait, est uniquement basé sur ce que "des responsablels disent" et ne vient que dans le paragraphe 40 d'un article de 51 paragraphes. On se demande combien de lecteurs lisent jusque-là.

Le fait que l'allégation est peu plausible est également suggérée par un fait supplémentaire. Le FBI a officiellement interviewé Steele, l'auteur du dossier payé par Clinton, en octobre 2016. Il a attendu jusqu'en janvier 2017 pour interviewer Papadopoulos. Si le ouï-dire de l'ivrogne Papadopoulos était si important qu'il a déclenché l'enquête - et non le dossier Steele - pourquoi le FBI l'a-t-il négligé si longtemps ?

L'article du New York Times affirme que l'enquête du FBI sur la campagne de Trump, qui a été étroitement supervisée par le directeur du renseignement national d'Obama, James Clapper, était basée sur une rumeur de Londres et non sur le dossier Steele. Sa seule source pour cela est "des responsables l'ont déclaré".

Cette longue histoire, diffusée au cours d'un week-end où peu de gens ont eu le temps de vérifier les détails, est évidemment une couverture pour le FBI.

Au moins, certaines parties du FBI et du ministère de la Justice étaient convaincues qu'elles devaient tout faire pour rendre impossible la victoire de Trump aux élections. Ils se sont servis des fausses informations du dossier de Clinton pour justifier une enquête sur Trump et pour espionner la campagne de Trump. Il s'agissait là d'une tentative évidente de la part d'un organisme fédéral d'intervenir dans les élections d'un côté d'une campagne présidentielle. Les responsables devraient jouer ce rôle. Si les Républicains du Congrès qui enquêtent sur la question sont à moitié réveillés, ils vont creuser plus avant et dénoncer les coupables.

Encore une fois, pourquoi ne pas garder le silence et utiliser des moyens similaires lors des prochaines élections ? On peut se demander ce que les Démocrates vont penser de cela lorsque cette histoire sera retournée contre eux.

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