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Le JT de France 3 prendrait-il à son tour fait et cause pour l'opposition au Vénézuela ?

par SLT 22 Juillet 2017, 01:10 France 3 JT Venezuela Information sélective Articles de Sam La Touch

Le JT de France 3, de 23h, en date du 20 juillet semble avoir pris fait et cause pour l'opposition vénézuélienne. Dans un reportage intitulé "Y a-t-il une solution à la crise au Venezuela ?" aussi discutable que celui du JT de 20h  en date du 16 juillet, à l'information toute aussi sélective, la rédaction de France 3 et ses communicants à l'antenne ont épousé le discours de l'opposition anti-Maduro soutenue par les Etats-Unis et nombre de médias mainstreams.

A l'occasion de la grève générale lancée par l'opposition, France 3 semble se faire le porte-parole de l'opposition en évoquant le refus de l'opposition "de la refonte de la constitution et d'un pouvoir autoritaire". Puis une opposante est interviewée avec un mini bûcher en feu derrière elle en déclarant "il y en a assez de ces 18 années de dictature. Assez de la répression, on ne veut pas de la Constituante on veut la liberté complète pour le Venezuela". Puis un autre opposant est interviewé en train de dire "ils doivent s'en aller pas de manière violente mais ils doivent comprendre qu'il faut organiser des élections générales". (Elections qui soit dit en passant sont normalement prévues fin 2018). Puis après avoir cité les résultats du référendum symbolique de l'opposition (dont la participation et les chiffres sont contestés), la voix off déclare "après 4 mois de crise et de violentes exactions policières (on voit alors les policiers tabasser un manifestant, mêmes images qu'au JT de France 2 sans mentionner que les policiers ont été immédiatement arrêtés et suspendus), le président vénézuelien campe sur ses positions malgré de fortes pressions diplomatiques dont celle des Etats-Unis".
Ensuite c'est au tour de la correspondante de France 2 au Venezuela,  de dire tout le mal  que l'opposition pense de Maduro mais jamais au grand jamais un partisan de Maduro ou un membre du gouvernement vénézuélien, ou un point de vue plus neutre n'a le droit de citer dans ce reportage pour faire valoir le principe des contradictoires si précieux dans le travail journalistique.

Pour lire les articles de la correspondante de France 2 on peut aller sur le site de RFI, il y a notamment cet article fort instructif : "Le Venezuela plus meurtrier que l'Irak ? " publié en 2010 aux accents vivement critiques à l'époque envers "le discours de violence et de haine de Chavez".

 

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La rédaction de France Télévisions s'obstine toujours à ne pas parler du contexte de la violence organisée par l'opposition au Vénézuela. Ces "petits groupe d'opposition" (évoqués dans le reportage) qui s'affrontent aux forces de l'ordre dont parle le commentateur sont souvent des voyous connu sous le nom de "guarimberos", ces jeunes ont vandalisé des constructions gouvernementales, ont attaqué une maternité, ont brûlé complètement des douzaines de bus publics, ont mis le feu aux stocks alimentaires pour les pauvres et, parmi une longue liste de crimes, ont assailli des policiers avec un arsenal d'armes artisanales, d'explosifs et de l'utilisation de mortiers.

Black out sur France 3 comme sur France 2. Rien non plus sur le meurtre d'un Noir par les "petits groupes de l'opposition". Le 20 mai, des guarimberos semblables ont battu, poignardé et brûlé avec de l'essence Orlando Jose Figuera. Un homme afro-vénézuélien de 21 ans. Le crime de Figuera consistait en ce qu'il était Noir, pauvre et par conséquent devait avoir été considéré comme un sympathisant du gouvernement aux yeux de ses agresseurs. Quelques jours plus tard, brulé à plus de 80%, Figuera est mort de ses blessures. 

 

ATTENTION IMAGES CHOQUANTES !!!

Avant de mourir, Figuera a donné une interview où il a directement contredit une grande partie de la version des évènements donnée par les médias traditionnels qui faisaient passer la victime pour un petit voleur.

Un journaliste étatsunien de TeleSUR a interviewé ces voyous, le message de ceux-ci était clair : filmez ce que la police nous fait, pas ce que nous faisons pour créer le chaos.

On ne peut pas croire que le média d'Etat France TV ait oublié les contradictoires pour finir par donner une information sélective oubliant le point de vue du camp adverse.
S'agit-il de préparer l'opinion publique à une nouvelle révolution de couleur comme en Libye, en Syrie ? Avec cette fois ci, un président élu démocratiquement que l'on commence à faire passer pour un "dictateur" dans les médias mainstreams ?

Le JT de France 3 prendrait-il à son tour  fait et cause pour l'opposition au Vénézuela ?
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