Après la gifle donnée au duo étatsunien Haley-Trump sur Jerusalem, c'en est une autre qui vient de tomber sur la face impérialiste étatsuno-israélienne.
En effet, après avoir poussé pour organiser vendredi une réunion du Conseil de sécurité au sujet des protestations qui ont touché des villes iraniennes pendant environ une semaine et ont fait 21 morts, le Conseil de sécurité n'a pas retenu la plainte étatsunienne.
"Le régime iranien bafoue les droits de son peuple", avait déclaré l'ambassadrice étatsunienne à l'ONU, Nikki Haley, dénonçant les dépenses d'armement de ce pays faites aux dépens, selon elle, du bien-être de sa population. (AFP L'Iranien Zarif dénonce une "gaffe" de l'administration Trump à l'ONU).
Cette réunion controversée a été l'occasion de profondes divisions entre Moscou et Washington et a provoqué des dissensions entre les 15 membres du Conseil de sécurité.
D'autres part, si la Russie a été soutenue par la Bolivie, l'Ethiopie et la Guinée Equatoriale, ni la Chine, ni la France, ni la Suède n'ont soutenu cette réunion du Conseil de sécurité.
Selon l'AFP, l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia, a accusé Washington de "gaspiller l'énergie du Conseil"et a déclaré "C'est à l'Iran de régler ses propres problèmes".De même l'ambassadeur chinois. "La situation iranienne ne menace pas la stabilité régionale", a abondé l'ambassadeur adjoint chinois à l'ONU, Wu Haiteo tandis que Macron plaidé la modération et mis en garde contre un risque de "guerre" si les discours belliqueux venus des Etats-Unis, d'Israël ou d'Arabie saoudite se poursuivaient.
Les autorités iraniennes sont allées même jusqu'à déclarer que "l'administration Trump avait fait une gaffe".
Résultat des courses : c'est encore un fiasco sur toute la ligne pour l'administration Trump qui ne parvient qu'à imposer ses positions que par la force et l'unilatéralisme. Un nouveau camouflet pour une diplomatie étatsunienne incohérente et menaçante. Avec la sortie du livre de Steve Bannon, "Fire and Fury", rien ne va plus pour "The Donald". Son isolement sur le plan international devient de plus en plus inquiétant pour les Etats-Unis. Il ne manquerait plus que la crise économique vienne frapper à la porte du DJIA, seul atout que peut encore fièrement exhiber Trump après une année passée à la Maison Blanche.
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