L'économie florissante de Biden n'est qu'un autre front dans la guerre des médias contre la réalité (Off Guardian)

L'économie florissante de Biden n'est qu'un autre front dans la guerre des médias contre la réalité.
Article originel : Biden’s “booming economy” is just another front in the media’s war on reality
Par Kit Knightly
Off Guardian, 6.04.22

Saviez-vous que l'économie était en plein essor ? Cela peut être un choc pour quiconque a) est en vie ou
b) doit acheter des choses, mais c'est bel et bien vrai.

MSNBC et le New York Times l'ont dit.

Mehdi Hasan en a parlé dans son émission :

Biden Approval Rating Falls Despite Booming Economy | The Mehdi Hasan Show / La cote d'approbation de Biden chute malgré une économie florissante | The Mehdi Hasan Show

Le reportage de NBC "La cote de popularité du président Biden est tombée au plus bas niveau de sa présidence malgré une économie en plein essor", et Hasan ne comprend pas pourquoi les gens seraient "mécontents de la façon dont Biden gère l'économie" alors que les salaires augmentent et qu'ils ont créé un "record de 6,4 millions d'emplois" en 2021.

Bon, d'accord, cette croissance des salaires de 4,5 % est très en retard sur l'inflation, ce qui signifie qu'en termes réels, les gens sont moins bien payés.

Oui, d'accord, les "nouveaux emplois" ne sont en fait que le réembauchage d'une partie des personnes qui ont perdu leur emploi pendant le confinement.

Et d'accord, la raison de l'augmentation des dépenses pourrait être que tout coûte plus cher.

Mais sérieusement, nous allons bien, c'est en plein essor.

Maintenant, certains négationnistes de l'économie en plein essor, les robots russes ou les anti-vaxxers vont sans doute pointer du doigt toutes les "preuves" que l'économie étatsunienne n'est pas en plein essor.

Ils souligneront probablement que l'inflation n'a jamais été aussi élevée depuis 40 ans et qu'elle va probablement continuer à augmenter.
 

Que le prix actuel de l'essence est le plus élevé de l'histoire des États-Unis.

Que les États-Unis devraient entrer en récession d'ici la fin de l'année.

Les prix de l'immobilier augmentent si vite que les experts prédisent une "bulle immobilière".

Des "camps de sans-abri" et des "villes de tentes" comptant des milliers d'habitants surgissent dans des dizaines de villes.

Les "sanctions paralysantes" imposées à la Russie semblent s'être "accidentellement retournées" et avoir gravement nui à l'économie étatsunienne.

Et, surtout, que des mouvements se préparent qui pourraient voir les principales transactions pétrolières se faire en yuans et non plus en dollars. Un changement qui pourrait potentiellement causer la mort du pétrodollar, la fin du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale, et envoyer l'économie étatsunienne dans une spirale mortelle quelque part entre le lundi noir et l'Allemagne de Weimar.

Il est clair que tout cela n'est que théories de conspiration et absurdités. L'économie est vraiment en plein essor. Oh, et dans d'autres bonnes nouvelles, la ration de chocolat est passée de 30 grammes par semaine à 20.

...c'est assez de sarcasmes pour le moment. Il est temps de revenir à la réalité, car c'est ce qui manque ici.
 

La réalité.

Au départ, j'ai commencé à écrire cet article comme une brève illustration du langage de la propagande - une entrée dans la série "Nouvelle normalité novlangue", mais au fil de l'écriture, cela a changé.

Cela m'a fait réfléchir - cette histoire est plus insidieuse qu'un simple mensonge, ou même qu'une réinvention du sens des mots. C'est une illustration de la distance qui sépare notre "réalité" du monde réel.

Dans les années 50 et 60, un seul emploi à temps plein pouvait nourrir, habiller et loger une famille de quatre personnes. Aujourd'hui, chaque famille a besoin d'au moins deux revenus pour s'en sortir. Des millions de personnes ont plusieurs emplois et ont du mal à joindre les deux bouts.

Au Royaume-Uni, les banques alimentaires font l'objet de discussions quotidiennes dans les journaux. Pendant la majeure partie de ma vie, le Royaume-Uni n'a pas eu de banques alimentaires, je n'en avais jamais entendu parler avant l'âge de trente ans.
 

Une de mes proches m'a raconté un jour qu'elle avait voyagé en Amérique du Sud dans les années 1980 et qu'elle avait vu la première personne sans abri qu'elle ait jamais vue. Aujourd'hui, des millions de malheureux sont contraints de vivre dans la rue dans tout le monde occidental.

Les gens n'ont pas les moyens de payer le gaz, le chauffage, la nourriture ou le loyer. Le prix de tout augmente alors même que les salaires sont à la traîne de l'inflation. Partout, on achète moins et on dépense plus.

Si tout cela peut être traduit par "en plein essor", alors "l'économie" elle-même devient un concept absurde, si abstrait et éloigné de l'expérience de la vie réelle qu'il est soit entièrement fictif, soit complètement hors de propos.

Nous venons de vivre une fausse pandémie. Nous savons que nous avons des élections truquées. "L'économie" n'a apparemment aucun sens.

Combien de ce que nous voyons et entendons dans les médias de masse a un quelconque fondement dans la réalité ? Nous savons que ce n'est pas 100%, et que cela pourrait facilement être aussi peu que rien.

Peut-être ne nous dirigeons-nous pas vers une dystopie orwellienne, nous y vivons déjà. Un monde où la réalité n'est pas réfutée, mais où son existence n'est simplement pas reconnue.

La seule "vérité", ce sont les gros titres, qui ne rapportent rien d'autre qu'une publicité déguisée pour le statu quo ou qui pompent du porno indigné destiné à diviser la société selon des lignes de fracture soigneusement construites, et à détourner l'attention de la simple vérité : tout empire et ils le font exprès.

Peu importe la façon dont ils utilisent des statistiques inventées pour convaincre la masse des gens que tout va bien (même s'ils sont licenciés pour ne pas avoir été vaccinés et doivent choisir entre se chauffer ou se nourrir), la vérité est que presque tout le monde travaille plus et a moins. S'inquiète plus, profite moins. Craint plus, pense moins.

Sur le plan économique, éducatif, spirituel... nous régressons. Et derrière ce déclin se cache une intention.

Ce n'est pas accidentel, ce n'est pas un sous-produit du "système", ce n'est pas la retombée inévitable du capitalisme - c'est dirigé, délibéré et malveillant. Ils essaient de vous rendre pauvres, ils l'ont dit.
 

Prenez l'avion moins souvent. Conduisez moins. Douchez-vous moins. Pas de viande. Pas de sucre. Pas d'alcool. Louez, n'achetez pas. Ne possédez rien. Soyez heureux.

Ils veulent que vous souffriez. Ils veulent que vous ayez froid et faim et que cela ne vous dérange pas, ou même que vous ne le sachiez pas.

Ils veulent que vous soyez assis dans votre appartement d'une pièce loué, que vous frissonniez sous cinquante couches de vêtements loués, que vous sirotiez votre tasse d'eau aux choux OGM louée et que vous acquiesciez parce que la télévision louée dit que l'économie va bien.

Ils veulent que vous vous disputiez avec véhémence avec vos voisins à propos de choses qui ne sont jamais arrivées à des personnes qui n'existent pas.

Ils veulent que vous viviez comme un indigent et que vous souriez parce que vous le faites pour une bonne cause qu'ils ont inventée.

Ils veulent que vous "rejetiez l'évidence de vos oreilles et de vos yeux", parce que faire croire aux gens un mensonge - surtout un mensonge évident, irrationnel, impossible - est la forme la plus pure du pouvoir et la forme ultime de contrôle.

Orwell avait raison sur ce point, comme sur tant d'autres.

Traduction SLT

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