Selon l'AFP, le M.A.E français a déclaré que le départ de Bachar al-Assad n'était plus nécessaire avant la mise en place de la transition, effectuant ainsi un virage à 180° par rapport à ses déclarations antérieures où il considérait que les groupes terroristes d'Al-Quaïda en Syrie faisaient du "bon boulot" pour lutter contre le régime d'Assad, allant jusqu'à appeler à l'instar de son "chef de guerre" à l'élimination de Bachar el-Assad.
En mars 2015, Fabius avait déclaré que "négocier avec le président syrien Bachar al-Assad, comme l'a envisagé dimanche son homologue américain John Kerry, reviendrait à "faire un cadeau absolument scandaleux" au groupe Etat islamique".
Syrie: négocier avec Assad serait "un cadeau scandaleux" à l'Etat islamique (Fabius) AFP Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé lundi que négocier avec le président syrien Bachar al-Assad, comme l'a envisagé dimanche son homologue américain John Kerry, reviendrait à "faire un cadeau absolument scandaleux" au groupe Etat islamique. "La solution" au conflit syrien, "c'est une transition politique qui doit préserver les institutions du régime, pas M. Bachar al-Assad", a déclaré M. Fabius à l'issue d'une réunion à Bruxelles. "Toute autre solution qui remettrait en selle M. Bachar al-Assad serait un cadeau absolument scandaleux, gigantesque aux terroristes de Daesh", a-t-il ajouté.
Le vent tournerait-il et Fabius aurait-il commencé à faire amende honorable ? Est-il en train de se rendre compte que la politique menée par son gouvernement est en train d'aboutir à la multiplication des attentats en France ? Craint-il un éventuel tribunal international ou la mission d'information parlementaire qui doit traiter d'éventuels fonds français ayant soutenu l'EI ? La duplicité schizophréniforme du gouvernement impérial-socialiste français serait-elle en train d'être soignée confrontée à l'épreuve de la réalité ?
Récemment, Fabius est allé jusqu'à considérer que sous certaines conditions la lutte contre l'EI pouvait s'appuyer sur les troupes d'Assad avant de faire marche arrière après que son "chef de guerre" l'ait recadré illico presto montrant s'il était nécessaire de le prouver que les orientations de la politique étrangère sont décidées dans les alcôves de l'Elysée pilotées par des militaires et officiels pro-atlantistes sans aucun contrôle parlementaire. Ces éléments confirment le jugement du Tribunal Administratif de Paris en décembre 2014 qui considérait face aux plaintes d'une dizaine de victimes syriennes de la politique étrangère française en Syrie que la responsabilité incombait non pas à un seul homme mais à l'ensemble du gouvernement français et plus particulièrement à la tête de l'exécutif et qu'en conséquence le Tribunal n'était pas en mesure de se prononcer.
En effet, on ne peut blâmer un homme mais l'ensemble des têtes de l'exécutif ayant mené cette politique criminogène en Syrie.
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